samedi 21 janvier 2012

La France en relief au Grand Palais jusqu'au 17 février

En cliquant sur le titre vous accédez au site internet interactif.
Du 18 janvier au 17 février, ne manquez pas l'exposition de seize plans-reliefs, maquettes au 1/600 de forts et villes fortifiées réalisés du XVIII à 1870.
Les commanditaires en sont les rois de France qui les utilisaient pour des études stratégiques de défense du territoire lors d'un siège. Ils correspondent à une conception politique et militaire de l'espace.
L'exposition s'articule autour de la notion de frontière déclinant successivement : Les Alpes : barrière ou lieu d'échanges ? L'Alsace et la Franche-Comté : frontières naturelles ou politiques ? Le Nord : à la recherche d'une frontières et la défense du littoral.
Que retenir de la visite de cette exposition ?
  • Un espace précis Le succès de ces « tables » ( maquettes) réside dans leur précision, la fidélité de leurs relevés. Les plans-reliefs constituent un cliché en 3 dimensions à une date précise fournissant des renseignements précis grâce aux relevés topographiques, ceux de la hauteur des façades des maisons ou encore des essences végétales. Le visiteur plonge dans le temps et l'espace.
  • Un territoire contrôlé par l'armée française Au Moyen-Age, les rois s'imposent, parcourant leur territoire à cheval s'imposant par l'épée, garants de l'unité politique de leur royaume. Avec l'avénement de l'Etat moderne, le territoire s'érige de forteresses et de signes visibles, de limites. Montagnes, rivières ou fleuves, mers et littoraux sont autant de frontières dites "naturelles" dans l'inconscient collectif, mais qui se découvrent ici comme construites par une volonté politique.
  • Une visite virtuelle en 3D jusque sur internet. Google est partenaire de cette exposition. Le site s'est proposé d'intégrer des plans-reliefs à la plate-forme Google earth. Les animations réalisées vous conduisent au coeur des maquettes et des images actuelles.
Rendez-vous Cinéma à 18h30 Salle de projection -
Entrée gratuite
27 janvier : Le masque de fer d’Henri Decoin, 1962 (2h07)
3 février : La Prise du pouvoir par Louis XIV (tous droits réservés) de Roberto Rossellini, 1966 (1h35)
17 février : Le Vicomte de Bragelonne de Fernando Cerchio, 1954 (1h34)
Entrée libre dans la limite des places disponibles


Travailler sur le Géoportail



Quelques remarques pour faciliter votre travail sur le Géoportail.
1- vous connecter: site du Géoportail
2-une fois entré, tapez le lieu.
3-naviguez selon les menus défilants en suivant les quelques indications de la copie d'écran.
Bonnes lectures et découvertes...

mercredi 18 janvier 2012

Le lycée Racine, une image de la République en 1886

Photo extraite du site du lycée Racine
Les classes de Première étudient l'enracinement républicain dans une culture "scénographiée" par la IIIe République.
Afin d'en découvrir le contexte historique, je vous propose de consulter la page du site de l'Assemblée nationale par laquelle vous pourrez approfondir l'étude de documents d'époque ou de personnages clés.
Avec les lois de Jules Ferry, l'Education nationale devient un solide vecteur de diffusion des idées républicaines aux mains des instituteurs, les "hussards noirs de laRépublique". Les programmes nationaux établissent l'égalité géographique; les bâtiments eux-mêmes suggèrent souvent ordre et discipline.
L'architecte Paul Gout (1852-1923) reçoit la mission de construire le lycée Racine (second établissement de filles). Architecte des Monuments historiques, il est un spécialiste des restaurations, en charge à ce titre, des travaux du Mont saint-Michel, du château de Bonaguil et du patrimoine culturel, religieux français.
Le lycée Racine doit accueillir 300 élèves. Lieu d'excellence scolaire, de promotion par le travail et d'effort personnel, l'architecte désire que le bâtiment révèle la réussite républicaine. A l'image des collèges britanniques (Oxford), Paul Gout en reprend les plans et les principes, à la dimension de l'îlot disponible. Un gymnase, une cour intérieure, une bibliothèque, des ailes spécifiques, des toits et bâtiments identifiables ... autant de témoignages d'un lieu d'étude, destiné à une nouvelle élite, dans un quartier récent à l'époque.

mercredi 11 janvier 2012

Transports franciliens, espaces à l'étude

Copie d'écran du livret interactif proposé en lecture aux usagers des transports franciliens sur le lien suivant.

La RATP vient de publier une étude des us et coutumes, des rapports aux autres et des conflits inévitables d'espaces partagés.
A la fois étude sociologique menée au fil de témoignages, la géographie s'invite pour une autre découverte des flux qu'ils soient pendulaires, touristiques, interurbains.
La collecte des témoignages, base de cette étude, a été réalisée par le biais d'un site internet "chervoisindetransport.fr" (ouvert uniquement lors de la période de sondages).
Il est étonnant d'avoir choisi de restreindre l'enquête au web pour un service au public qui compte plusieurs millions de passagers par semaine. Les résultats en cela sont sans doute à prendre avec certaines réserves et précautions car limités aux usagers dotés de moyens, de temps et soucieux de ce rapport aux autres ("des mots pour le dire" pour "des maux pour le dire" ?).
L'étude sociologique en ligne ouvre sur des thèmes géographiques telles que les "territoires de conflictualités" entre usagers ou encore la gestion des flux. Elle propose une réflexion des usages mais révèle des soucis de politique urbaine non dénués de sens, qu'il faut lire de manière critique.
La ville du XXIe siècle, telle que pensée et organisée par les acteurs publics et privés, conduit à chercher des moyens subjectifs de "gagner du temps" dans des espaces partagés. Ainsi, cette étude reconnait que les accès aux transports ne sont pas toujours conçus pour faciliter les flux. L'étude théorique des mouvements de foule peut apporter des solutions aux décideurs lors de travaux (comme évoqués en classe de Première lors de l'étude de cas sur les aménagements de la gare Saint Lazare).
La ville du siècle se veut celle d'un espace pensé, structurant tout déplacement jusque dans ces gestes. Lieux de sociabilité et de socialisation, elle rejoint l'image du XIXe plus que celle du Moyen-Age qui préférait dire "l'air de la ville rend libre".