mercredi 20 octobre 2010

Chanter pour dénoncer la société industrielle au temps des Trente Glorieuses


Boris Vian écrit « la complainte du progrès » au début des années 50 dans une France en plein bouleversement économique: les Trente Glorieuses. Alors que les tickets de rationnement ne disparaissent qu'en 1949, Boris Vian prend conscience des transformations en oeuvre. L'objet est roi dans cette société de consommation. Le thème est également au cente du roman de George Perec, Les choses, dans lequel un jeune couple fuit dans la consommation au lieu de résoudre ses problèmes.

En 1971, c'est à dire à la fin des Trente Glorieuses, les Charlots composent "Merci patron". Cette chanson dénonce de manière goguenarde la vie et les rapports hiérarchiques de l'ouvrier spécialisé avec son patron. Dans ce scopitone (clip vidéo de l'époque), vous retrouverez la pointeuse, le bleu de travail, les fins de mois difficiles auxquels s'opposent la voiture, le costume et le cigare du patron. Cette chanson connaît alors un grand succès dans les milieux ouvriers et syndicaux. Utilisée pour contester l'ordre économique capitaliste, le quotidien L'Humanité, l'a encore utilisée en 2003 dans son spot publicitaire.

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