samedi 23 octobre 2010

Un éco-quartier, c'est quoi ?



Les élèves de Seconde étudient des éco-quartiers dans le chapitre sur les villes. Ce sont des projets d'aménagement de quartiers élaborés par des cabinets d'architectes selon les principes du développement durable. Ainsi, ils offrent à la fois une mixité sociale, des activités variées tout en consommant un minimum d'énergie et en employant au mieux des ressources renouvelables.
Le quartier modèle souvent évoqué est celui de BedZED dans le Grand Londres (photo).La vidéo jointe le présente dans son principe et son application.
Paris s'est lancé dans la réalisation de son premier éco-quartier dans la friche de la gare du Petite Ceinture ZAC Rungis (XIII ème arrondissement). Le site du projet donne quelques représentations visuelles du quartier qui ne sera occupée qu'en 2011 (fin de l'année au mieux).


mercredi 20 octobre 2010

Réviser les villes des Etats-Unis avec la NBA

Voici un lien pour jouer (en anglais) et réviser votre géographie des villes américaines avec la NBA. Vous devez retrouver la localisation des 30 franchises NBA. Un bon moyen pour également approfondir vos connaissances sur ces villes.

Playtime (1956), Tati alter mondialiste ?

(Cliquez sur le titre pour visionner les dernières scènes du film ici analysées)

Dans ce film, Jaques Tati joue du franglais associé à la modernité, à la jeunesse des années 60. « J'aurai pu appeler ça « le temps des loisirs », mais j'ai préféré prendre Playtime. » disait-il. Il cherche à mettre en garde ses contemporains: « Que signifient la réussite, le confort, le progrès, si personne ne connaît plus personne, si on enlève des immeubles faits à la main pour les remplacer par du béton, si l'on déjeune dans des vitrines au lieu de se retrouver dans de petits restaurants où l'on a envie de parler, si l'épicerie ressemble à la pharmacie ? » (Le Monde, le 24 avril 1958). Dans l'extrait choisi (les dernières scènes du film) vous retrouverez ces dénonciations mais surtout l'autre thème dominant de Playtime: humaniser le progrès, redonner sa place à l'homme dans ce monde métallique où domine le gris. A l'heure de la mondialisation, Palytime annonce l'uniformisation vécue de nos jours mais offre une vision alter mondialiste : les vues passent de la ligne droite (l'ordre) au cercle (la fantaisie, le chemin à inventer ou à découvrir). Alors toujours aussi contemporain Tati !

Chanter pour dénoncer la société industrielle au temps des Trente Glorieuses


Boris Vian écrit « la complainte du progrès » au début des années 50 dans une France en plein bouleversement économique: les Trente Glorieuses. Alors que les tickets de rationnement ne disparaissent qu'en 1949, Boris Vian prend conscience des transformations en oeuvre. L'objet est roi dans cette société de consommation. Le thème est également au cente du roman de George Perec, Les choses, dans lequel un jeune couple fuit dans la consommation au lieu de résoudre ses problèmes.

En 1971, c'est à dire à la fin des Trente Glorieuses, les Charlots composent "Merci patron". Cette chanson dénonce de manière goguenarde la vie et les rapports hiérarchiques de l'ouvrier spécialisé avec son patron. Dans ce scopitone (clip vidéo de l'époque), vous retrouverez la pointeuse, le bleu de travail, les fins de mois difficiles auxquels s'opposent la voiture, le costume et le cigare du patron. Cette chanson connaît alors un grand succès dans les milieux ouvriers et syndicaux. Utilisée pour contester l'ordre économique capitaliste, le quotidien L'Humanité, l'a encore utilisée en 2003 dans son spot publicitaire.

lundi 18 octobre 2010

11 novembre 1940, la Résistance et les lycéens



En cliquant sur le titre du billet, une vidéo de quelques minutes sur l'événement analysé par l'historien Olivier Wievorka.
La plaque commémorative en photographie est fixée à l'angle du boulevard Arago et de la rue de la Santé afin de rappeler aux passants l'engagement des étudiants, lycéens rejoints par d'autres parisiens le 11 novembre 1940.


Voici l'un des premiers actes de résistance collective à Paris contre l'occupant. Une autre plaque commémorative le rappelle à l'angle du boulevard Raspail et de la Rue du Cherche-Midi. En voici le texte:

« Les jours précédant le 11 novembre 1940, des tracts ont circulé dans les lycées parisiens, notamment à Janson de Sailly, Carnot, Condorcet, Buffon, Chaptal et Henri IV, ainsi qu’à la Corpo de Droit, dans le Quartier latin, appelant à manifester le jour de l’Armistice, à 17 h 30. Le 10 novembre 1940, plusieurs journaux parisiens publient un communiqué de la préfecture de police stipulant que : « Les administrations publiques et les entreprises privées travailleront normalement le 11 novembre à Paris et dans le département de la Seine. Les cérémonies commémoratives n’auront pas lieu. Aucune démonstration publique ne sera tolérée ». Des instructions très fermes ont été transmises aux inspecteurs d’Académie et aux chefs d’établissement : les cours ne doivent pas être interrompus et la traditionnelle commémoration devant le monument aux morts de chaque établissement devra se dérouler en présence des seuls professeurs. Le matin du 11, des inspecteurs de police visitent les lycées parisiens, ne constatant rien d’anormal. Mais à partir de 16 heures, à la sortie des cours, une majorité de jeunes, mais aussi des enseignants, des parents d’élèves, des anciens combattants, commencèrent à confluer vers les Champs Elysées. D’abord silencieuse, la manifestation laisse bientôt échapper des acclamations faisant référence au général de Gaulle, et quelques drapeaux tricolores feront aussi leur apparition. La répression par la Wehrmacht commencera à 18 h 00. Il y eut une centaine d’arrestations, dont 90 lycéens et quelques blessés. Au total, environ 2500 jeunes gens ont participé à ce qui fut l’une des premières manifestations collectives de résistance à l’occupant. »

http://itinerairesdecitoyennete.org/journees/22_oct/index.php site pour approfondir la Résistance et les jeunes.

Je vous invite à y réfléchir entre autre dans le cadre du concours de la Résistance et de la déportation (dont le thème de cette année est, je le rappelle, "La répression de la Résistance en France par les autorités d'occupation et le régime de Vichy") .


dimanche 17 octobre 2010

Carlos Gardel, fils de l'immigration européenne ?



Carlos Gardel (Charles Romuald Gardès) serait né en France, à Toulouse, le 11 décembre 1890 (son arbre généalogique? ) et meurt en pleine gloire le 24 juin 1935 dans un accident d'avion à Medellin.
Il aurait quitté la France à l'âge de deux ans avec sa mère Berth Gardès (27 ans), célibataire. Arrivés à Buenos Aires, ils s'installent dans le quartier des immigrants européens, le Mercado de Abasto (marché aux fruits et légumes). La musique est partout présente et le tango très en vogue en ce début de XX ème siècle. Très tôt (à l'adolescence), il quitte sa mère pour chanter dans les cafés comme au O'Rondeman contre de la nourriture. Son répertoire à cette époque, se compose essentiellement de chants créoles. A 21 ans (1911), José Razzano et Carlos Gardel (nom de scène qu'il adopte alors) forment un duo. En 1917, il est reconnu pour ses talents de chanteur de tango. Dès les années 20, il embarque pour l'Europe où ses tournées triomphent. A New York dans les années 30, il enchaîne les films et les concerts. Il y rencontre le tout jeune Astor Piazzola. Sa carrière s'achève précocement dans un accident d'avion.
Pour l'écouter, cliquez sur le titre du billet.

vendredi 15 octobre 2010

Le Taïpei 101, entre ciel et terre













Gratte-ciel le plus élevé de la capitale de Taiwan du haut de ses 101 étages, 509 mètres de haut.
Taiwan, NPIA (Nouveau Pays Industrialisé de l'Asie), est également l'une des zones des plus sensibles de la ceinture de feu du pacifique puisque 60 % des séismes du monde s'y produisent chaque année en plus de 3 à 4 cyclones.
Près de 10 000 personnes par jour fréquentent le bâtiment pour le travail (bureaux des sièges sociaux de grandes entreprises), pour le tourisme ou encore son luxieux centre commercial au 6 étage, ses restaurants...

Comment construire un gratte-ciel dans de telles conditions ?
Il est l'un des symboles de la réussite économique et financière du pays tout en affichant en façade sa tradition chinoise.
Un balancier de 660 tonnes, installé entre le 87 ème et le 92 ème étage, sert à amortir les mouvements (photo ci-dessus). Ses ascenseurs (63 en tout desservant 2 niveaux ou des express) sont les plus rapides du monde: 60 Km/h ! L'express est équipée d'un contrôleur atmosphérique pour soulager les tympans.
Sa forme est celle d'un bambou et les éléments d'architecture qui ornent la façade sont des signes Feng schui: des têtes de dragons stylisés sont signes de pouvoir et de succès. Les fontaines, au pied de la tour, ont pour fonction de préserver ou multiplier les richesses des locataires de l'immeuble.
Pour un tour en quelques minutes une vidéo (qui date un peu) mais témoigne de ce gratte-ciel du XXI ème siècle: http://www.dailymotion.com/video/x3hcuw_37-secondes-dans-l-ascenseur-le-plu_news

dimanche 10 octobre 2010

Football et immigration



Jusqu'au 2 janvier
, la CNHI (Cité de l'Histoire de l'Immigration) propose une exposition sur les relations entre le football et l'immigration.
En effet, sport anglais, à l'origine, il s'est largement diffusé et démocratisé. Fait de société, il est également devenu un enjeu politique, économique et financier. Les joueurs incarnent une forme de réussite hors des chemins traditionnels.
Cette exposition s'articule autour de trois problématiques françaises:
-Comment un sport élitiste en Angleterre a-t-il pu se démocratiser et se diffuser par le biais des clubs ?
-Comment fonctionne l'immigration des sportifs depuis 1932 ?
-Quelle est l'histoire des footballeurs marquants, immigrés ou d'origine étrangère, entre 1938 et 1998 ?

Le 11 novembre, jour de mémoire



Chaque année, le calendrier est ponctué de jours de mémoire collective. Ces derniers s'égrènent sans toujours être compris dans leur institution et évolution. A l'aide du site en lien avec le titre, vous pourrez découvrir l'histoire du 11 novembre en France.
Les enjeux actuels ne sont plus ceux des années 20 évidemment. En 2009, l'Allemagne était invitée à se joindre à la France dans ces cérémonies pour ensemble célébrer l'amitié franco-allemande. Le discours du président, éclairant ce point, insistait ainsi: "Nous ne commémorons pas la victoire d'un peuple sur un autre mais une épreuve qui fut aussi terrible pour l'un comme pour l'autre". Ce fut également la première cérémonie sans la présence de poilus.
La discipline historique a longtemps fait figure de matière à mémoriser pour être maîtrisée et dans ce cadre les cérémonies figuraient comme des lieux de mémoire d'un événement à apprendre et conserver sous le mode de la tradition avec ses mémoires, ses acteurs et témoins. Avec les cérémonies du 11 novembre 2009, il est claire que le présent prend le pas sur le passé. Pour aborder les relations complexes entre Histoire et mémoire, je vous conseille le lien suivant.

vendredi 8 octobre 2010

Le cinéma de Chaplin et l'émigration

Dans le cadre du cours introductif d'Histoire, les Secondes ont étudié des extraits de films présentant la vision de cinéastes sur l'émigration européenne aux Etats-Unis. L'Emigrant de Charlie Chaplin a donné lieu à une analyse.

Daté de 1917, Chaplin cherche à présenter, par le rire et l'ironie, un volet délicat de l'histoire américaine.
La première partie conduit le spectateur à réfléchir aux conditions de voyage des émigrants européens, tandis que les deux dernières évoquent les difficultés d'adaptation et d'intégration d'une population fragile mais désireuse de réussite dans le nouveau monde. Le génie de Chaplin est d'offrir un personnage décalé, drôle et attachant dans un cadre dramatique où les conditions de voyage et de vie des émigrants s'apparentaient davantage à celle des animaux.
Pour information, Chaplin a été présenté pendant les années 1950, en plein maccarthisme (McCarthyism en anglais), comme un acteur et cinéaste aux idées communistes. Parmi les pièces utilisées pour l'inscrire sur la liste noire, le coup de pied (début du second extrait) jugé anti américain. Il finit par quitter les Ètats-Unis pour la Suisse.